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Effets du tabac sur la santé

- Catégories : Feuilles de tabac et tabac , Santé
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Des recherches mènent à la conclusion que la consommation de tabac est une cause de décès dans le monde qui peut être évité. L'abus de consommation de tabac peut souvent provoquer des maladies du cœur, des poumons. Être fumeur aujourd'hui représente un risque d'attaques cardiaques, d'AVC etc... Cela peux aussi causer des maladies vasculaires et de l'hypertension en fonction du dosage de tabac. Les cigarettes fabriquées par l'industrie du tabac contiennent dans 90% des cas un pourcentage de goudrons extrêmement élevé, ainsi que de nombreux produits nocifs.

Historique

Les dangers du tabac sont observés dès le début du XVIIe siècle, et sa cancérogénicité est soupçonnée au XVIIIe siècle, avant d'être largement admise au milieu du XIXe siècle. La responsabilité du tabagisme dans la genèse des cancers (en particulier du poumon) a été longue à établir. Les premières études qui lient le tabac au cancer ont été réalisées durant la période du Troisième Reich, par Franz H. Müller (1939), Eberhard Schairer et Erich Schöniger de l'université d'Iéna (1943). Les nazis, attachés à la pureté du corps et à leur volonté de domination du monde sous un mode racial, ont effectué une grande quantité de recherches sur le cancer (création d'un institut de recherche à l'université de Iéna) et ont été les premiers à mettre en place des politiques restrictives sur l'usage du tabac. Le rôle cancérigène du tabac a été également suspecté dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, notamment par Richard Doll, épidémiologiste britannique, puis confirmé par des études de grande envergure dans les années 1950 et 1960. Le lobbying des industriels du tabac a sensiblement freiné l'acceptation de ces données, la conviction de la majeure partie du corps médical étant faite à partir du milieu des années 1960.

Généralités

Selon l'Organisation mondiale de la santé, le tabagisme est la première cause de décès évitable dans le monde en 2019, avec chaque année 8 millions de décès imputables au tabagisme (dont 1,2 million pour le seul tabagisme passif), soit 10 % des décès adultes. Cela correspond approximativement à une incidence de 80 décès pour 100 000 personnes, et à une fréquence d'un décès toutes les six secondes. Il y aurait eu 60 millions de décès pour la seule seconde moitié du XXe siècle (1,2 million de pertes humaines par an). Aucune autre consommation ne présente plus de risques pour la santé que celle du tabac. Si le tabagisme tend à légèrement diminuer dans certains pays riches, il est en forte augmentation dans le monde, notamment les pays sous-développés ou émergents. Au total, le nombre de décès induits par le tabagisme devrait dépasser les 10 millions par an d'ici 2020, soit 10 fois le nombre actuel de décès causés par l'alcoolisme (un peu moins d'un million de morts par an). Il est aussi la cause d'au moins 25 pathologies connues. On estime à plus de 33 % chez l'homme et 10 % chez la femme les cas de cancers liés au tabagisme : cancers des poumons, de la langue, de la gorge, etc.

En 2015 en France, chaque jour, 220 fumeurs et anciens fumeurs (78 000 par an), décèdent des suites du tabagisme. Un fumeur sur deux ne dépasse pas les 65 ans, ce qui est bien inférieur à l'espérance de vie. En outre, un rapport de l'Académie de Médecine a estimé en 1997 à 3 000 le nombre de non-fumeurs décédés des suites du tabagisme passif par an en France. Les législations visant à interdire le tabac dans les lieux publics ont des effets positifs sur les hospitalisations et décès. Elles entraînent une baisse des hospitalisations ou décès pour maladies cardiovasculaires ou respiratoires. Et si depuis une vingtaine d'années, le tabagisme diminue régulièrement chez les hommes, il augmente chez les femmes à tel point que, aux États-Unis, le nombre de morts par cancer du poumon dépasse celui des cancers du sein.

Un article du 7 août 2010 de la BBC indique : « Des éléments en provenance des États-Unis démontrent qu'il y a davantage d'enfants tués par le tabagisme de leurs parents que par toutes les autres causes involontaires confondues. »

Substances en cause

La fumée résultant de la combustion du tabac comporte plus de 250 substances dangereuses pour la santé, dont 50 reconnues cancérigènes par le Centre international de recherche sur le cancer : du benzène, du monoxyde de carbone, du formaldéhyde, de la N-nitrosodiméthylamine et de la N-nitrosopyrrolidine dans la phase vapeur de la fumée, alors qu'on a trouvé du goudron, du benzo[a]pyrène, du cadmium, du nickel, de la N-nitrosonornicotine (en) (NNN) et de la 4-(methylnitrosamino)-1-(3-pyridyl-1-butanone) (NNK) dans la phase solide (particules) de la fumée. L'ammoniac est utilisé afin que la nicotine atteigne plus rapidement le cerveau, ce qui renforce l'addiction.

Radioactivité

Le tabac contient un élément radioactif, le polonium 210, présent dans les engrais utilisés pour sa culture. Selon le quotidien français Libération en 2008, cette présence aurait été accrue depuis les années 1950 par l'apport de phosphates dans les cultures (apatite). Elle pourrait aggraver le risque de cancer du poumon. La présence de cet isotope, que l'on trouve dans d'autres produits agricoles, est connue depuis le milieu des années 1960, mais les cigarettiers auraient préféré taire le résultat de recherches internes n'ayant pas réussi à réduire les taux.

Toxicité selon le type de tabac

Le tabac brun est parfois considéré comme moins nocif et moins addictif que le tabac blond, car plus âcre.

Risque d'addiction

D'après le Centre international de recherche sur le cancer, des sondages ont montré que 74 % des fumeurs aimeraient arrêter, et que 70 % des fumeurs ont déjà essayé d'arrêter. En France, ils étaient 57,6 % en 2010 à vouloir arrêter de fumer contre 64,8 % en 2005. Aux États-Unis, d'après les enquêtes National Health Interview Survey (en) 68,9 % des fumeurs adultes voulaient arrêter de fumer en 2012 et en 2010, 42,7 % avaient essayé durant l'année qui précédait. D'après les sondages Gallup, menés aux États-Unis, la proportion de fumeurs voulant arrêter n'est pas passée en dessous de 74 % depuis 2000. D'après ce même sondeur, en 2013, seulement 12 % des fumeurs n'avaient pas essayé d'arrêter au moins une fois dans leur vie. Dans l'Union européenne, 60 % des fumeurs ont déjà essayé d'arrêter (de 36 % en Bulgarie jusqu'à 80 % au Danemark). La difficulté rencontrée par les fumeurs pour arrêter est due à l'habitude et l'addiction physiologique. D'après une étude conduite en 2002, environ 90 % des fumeurs en Australie, au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni regrettaient d'avoir commencé à fumer.

Risques cardiovasculaires

Cœur et vaisseaux sanguins : la nicotine provoque une accélération du rythme cardiaque et comporte un effet vasoconstricteur, induisant une sous-alimentation des tissus. Athérogène, il entraîne en outre une augmentation du taux de graisse dans le sang. Il favorise directement, à long terme, l'apparition et l'aggravation de l'athérome, obstruant progressivement les vaisseaux sanguins, avec toutes les implications : angine de poitrine, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, artériopathie oblitérante des membres inférieurs… Le risque d'infarctus du myocarde est globalement multiplié par 3 chez le fumeur et de manière moindre en cas d'exposition répétée et durable au tabagisme passif. Cette augmentation du risque se retrouve également pour le tabagisme sans fumer (chique, snus). En cas d'arrêt de consommation de tabac, le risque décroît mais ne revient pas au niveau d'un non-fumeur. 

En combinaison avec la pilule contraceptive, le tabagisme est un facteur d'apparition de caillots pouvant conduire à une thrombose veineuse profonde (phlébite) ou à une embolie pulmonaire, voire un infarctus du myocarde. Thrombogène en aigu, chaque cigarette donne un risque accru de spasme artériel et de formation de thrombus.

Risques de cancer

Il s'agit d'une cause importante des cancers des poumons. En France, 25 000 décès imputables au tabac sont dus au cancer du poumon (seuls 10 % des cancers du poumon ne sont pas imputables au tabagisme). Les cigarettes actuelles sont plus toxiques qu'auparavant. À ce titre les fumeurs ont plus de risques d'avoir un cancer du poumon qu'en 1964 bien qu'ils fument moins.

Sphère ORL : l'irritation chronique est propice à la formation des cancers des voies aérodigestives supérieures : risque d'apparition d'un cancer de la bouche multiplié par 5 à 9 par rapport aux non-fumeurs. Ce risque est corrélé au nombre de cigarettes fumées quotidiennement et à la durée de l'exposition et est lentement réversible (plus de dix ans d'arrêt pour revenir à un risque équivalent à celui du non-fumeur). Le risque est de fait inhérent à la combustion, en particulier aux goudrons cancérigènes qui entrent dans la composition de la fumée, et ce quelle que soit sa méthode de prise (pipe, cigarettes ou cigare) ou la composition du produit consommé (tabac, herbes, avec ou sans additifs). 

Cancer du pancréas : risque multiplié par 2 à 4 par rapport aux non-fumeurs. 

Cancer du rein, de la vessie, du sein, de l'estomac et de l'intestin grêle.

Autres risques

Le tabagisme accroit la probabilité des troubles suivants (liste non exhaustive) :

Poumons : Les dépôts de goudron irritent les voies respiratoires et favorisent l'apparition d'infections pulmonaires, puis de la bronchopneumopathie chronique obstructive, provoquant une hypoventilation des tissus et une diminution de la résistance aux exercices physiques. À long terme, les bronchites deviennent chroniques pouvant mener à l'insuffisance respiratoire. Le monoxyde de carbone, quant à lui, se substitue à l'oxygène sur l'hémoglobine, et par conséquent diminue l'oxygénation du sang, provoquant un essoufflement (dyspnée). En France, sur les 64 000 décès imputables au tabac, 15 000 à 40 000 sont liés à la bronchite chronique (bronchopneumopathie chronique obstructive ou BPCO). 

Sphère ORL : la fumée de tabac contient des produits irritants susceptibles de provoquer, aggraver et entretenir des maladies ORL, souvent bénignes mais gênantes, telles que la rhinite, la pharyngite, amygdalites et la laryngite.

Au niveau de la cavité buccale : risque de parodontites sévères multiplié par trois, risque accru de perte des dents (corrélé à l'importance du tabagisme et réversible au bout de 11 années d'arrêt).

Fertilité : elle diminue tant chez l'homme que chez la femme fumeuse.

Sexualité : le tabagisme, par son rôle dans l'altération des vaisseaux sanguins, favorise la dysfonction érectile. 

Fumer est particulièrement déconseillé pendant la grossesse : entre autres, les risques de fausse couche, de mortalité périnatale, de poids du nouveau-né inférieur à la moyenne augmentent sensiblement, de même que les risques de mort subite du nourrisson. Le tabac favorise la survenue de malformations notamment la fente labio-palatine (bec-de-lièvre) chez le bébé. Même une faible consommation de tabac (de 1 à 10 cigarettes par jour) accroîtrait le risque. La consommation de tabac durant la grossesse est associée à un risque relatif augmenté de dépression et de trouble bipolaire chez l'enfant à naître.

Diabète : Le tabagisme, aussi bien actif que passif, est associé à une augmentation du risque de sa survenue.

Traitement du sida : la réponse aux traitements anti-viraux semble moins bonne chez les fumeuses porteuses du virus VIH.

Schizophrénie : En 2018, une revue de la littérature interroge le lien entre la consommation de tabac et le risque de développer une maladie du spectre de la schizophrénie ou une psychose, sans pouvoir trancher. Cette revue fait suite à la publication de deux méta-analyses retrouvant une augmentation du risque d'approximativement un facteur 2 de déclencher ces maladies associée à la consommation de tabac. Une méta-analyse et revue systématique de la littérature de 2020 rapporte que la consommation de tabac par une personne ou par sa mère pendant la grossesse pourraient être des facteurs de risques indépendants de développer une schizophrénie.

 

Ingestion accidentelle chez le jeune enfant

En cas d'ingestion par un jeune enfant, le tabac doit être considéré comme une substance dangereuse. Les premiers symptômes retrouvés chez l’enfant sont des troubles digestifs comme des nausées, des vomissements, des sensations de brûlure dans la bouche. Ensuite apparaissent des douleurs abdominales et des diarrhées. Si la quantité de tabac ingérée est faible (petit mégot par ex.) l’intoxication se limite à ces signes. En revanche, si la quantité prise est plus importante (par ex. une cigarette entière) des signes plus graves peuvent apparaître. Il s’agit de signes neurologiques (somnolence, convulsion, coma) associés à des signes cardiorespiratoires (respiration difficile), pouvant aboutir à la mort.

 

Source Wikipedia

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