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Le Tabac en France

- Catégories : Feuilles de tabac et tabac
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La France connait un déclin continu de sa production de tabac depuis les années 1950 et n'a plus de filière transformation depuis 2019, ni de fabrication de produits du tabac depuis 2017.

En 2019, la France a produit 5 320 tonnes de tabac brut sur une superficie de 2 050 hectares, contre 6 910 tonnes sur 2 620 hectares en 2018 ; c'est le 8e producteur de l'Union européenne après l'Italie, la Pologne, l'Espagne, la Grèce, la Croatie, la Bulgarie et la Hongrie. La profession est organisée autour de cinq coopératives, pour un chiffre d'affaires estimé à moins de 30 millions d'euros en 2018 ; à titre de comparaison, la valeur de la production agricole française était de 74,6 milliards d'euros en 2020.

Les cinq coopératives sont regroupées dans les lieux historiques de production : pour le Sud-Ouest, Périgord Tabac, Tabac Garonne Adour et Midi Tabac, pour le Grand-Est, Tabac Feuilles de France et, en Isère, la plus petite des cinq, la Dauphinoise. En France sont désormais cultivés principalement le Burley et le tabac de Virginie, les producteurs, pour faire face à la concurrence internationale, visant des marchés de niche plus valorisés comme le narguilé, qui nécessite un tabac de Virginie sucré, et un marché encore dynamique, le cigare et le tabac à rouler.

La culture du tabac en France est en baisse depuis les années 1950. En 1950, 105 000 agriculteurs produisaient du tabac ; au tournant des années 1970, 41 000 agriculteurs exploitaient encore 20 000 hectares et produisaient près de 46 000 tonnes. Le nombre d'agriculteurs cultivant du tabac est passé de 2 076 à 1 177 de 2010 à 2014, puis à 670 en 2018.

La production de l'Union européenne est en baisse en raison de la baisse des aides aux agriculteurs producteurs de tabac distribuées dans le cadre de la politique agricole commune (PAC). L'Union européenne importe du tabac en provenance de pays tiers comme le Brésil, le Malawi et les États-Unis. Les aides directes, qui s'élevaient en 2004 à 86 millions d'euros pour la France, pour une production de 24 900 tonnes environ, correspondaient à un taux de soutien nettement plus élevé que pour les autres productions agricoles. Elles ont été réduites à partir de 2006 puis supprimées en 2010 dans le cadre de la réforme de la PAC de 2006. Elles ont été réintroduites en France en 2012 sous l'appellation d'« aide à la qualité ». Cette aide profite à l'ensemble de la production, à l'exception de la dernière catégorie de qualité sur une échelle qui en compte 5. Au total, l'enveloppe allouée à ce soutien spécifique s'élève à 9 millions d'euros par an, alloués entre les producteurs en fin de saison en fonction des quantités produites. Cette aide correspondait à 0,66 € par kg de tabac livré pour la campagne 2012 et à 1,04 € par kg pour la campagne 2013. En septembre 2013, plusieurs pays européens, dont la France (par l'intermédiaire de son ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll), ont défendu une motion auprès de la Commission européenne pour réintroduire des subventions couplées à la production de tabac en Europe.

L'année 2017 a été marquée par l'entrée en vigueur de plusieurs mesures pour réduire la consommation de tabac : paquet neutre, alourdissement de la fiscalité sur le tabac à rouler, relèvement du minimum de perception, etc. ; selon les douanes, les ventes légales de tabac ont baissé de 2,2 %.

Outre la lutte contre le tabagisme, une des raisons du déclin de la production française est le coût de la main-d'œuvre. Un hectare de tabac nécessite près de 300 heures de travail contre, par exemple, 5 seulement pour le maïs. Ce travail, principalement pour la récolte en juillet et août, a longtemps été assuré de façon informelle par le cercle familial élargi de l'agriculteur, un type de travail qui a quasiment disparu aujourd'hui. La culture du tabac en France était aussi souvent une culture complémentaire pour de petites exploitations de polyculture-élevage ; elle a été progressivement abandonnée au fur et à mesure de la baisse de la rentabilité de cette culture.

La filière tabac en France a totalement disparu en septembre 2019 avec la fermeture de la dernière usine de transformation du tabac à Sarlat-la-Canéda en Dordogne. La Seita, ancienne régie publique française des tabacs, a été privatisée en 1995, elle a fusionné avec la société espagnole Tabacalera en 1998, l'ensemble étant racheté par Imperial Tobacco (aujourd'hui Imperial Brands) en 2008. L'usine de Carquefou, à coté de Nantes, qui produisait les Gauloises et les Gitanes blondes, a fermé en 2014 et la dernière usine en France, la manufacture de tabac de Riom dans le Puy-de-Dôme, a fermé en 2017.

Quatre multinationales contrôlent plus de 95 % du marché français : Philip Morris International (avec sa marque phare Marlboro), British American Tobacco (Lucky strike, Dunhill, etc.), Imperial Brands (Gauloises, News, etc.) et Japan Tobacco (Camel, Winston, etc.).

Source Wikipedia

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